
Localisé en limite de la ZAC de Thiers à Lyon, à proximité de la voie ferrée menant à la gare Lyon Part-Dieu. Commandité par U.T.E.I., l’agence AFAA architecture livre en 2009 le premier bâtiment de bureaux respectant le cahier des charges du Grand Lyon. La forme triangulaire de la parcelle a incité les architectes à plier le volume de base pour ensuite créer des percées de lumière.

La périphérie du bâtiment est réservée aux bureaux. Le noyau est décomposé en trois zones, une zone de distribution verticale avec deux escaliers dont un de service. Une seconde zone loge les commodités avec en bordure les deux ascenseurs ouverts sur la troisième zone permettant la distribution horizontale. Celui-ci bénéficie d’un généreux éclairage grâce aux baies vitrées sur toute la hauteur donnant sur le centre de Lyon. Les menuiseries des accès aux ascenseurs et le sol sont traitées de couleur sombre en opposition avec les murs et le plafond de couleur jaune. Ce jeu est réitéré dans les sanitaires.

La moquette est surélevée par un faux-plancher permettant d’y intégrer les divers réseaux électriques nécessaires au bon fonctionnement des locaux. Les apports solaires sont facilités avec des stores vénitiens pilotés par des cellules photosensibles. Un huitième niveau est dissimulé depuis la rue. L’espace est en retrait avec les acrotères, son traitement de façade suit cette rupture. Il est ouvert sur la toiture-terrasse offrant la possibilité de faire une pause à l’extérieur.

De loin le bâtiment se dissimule dans son paysage urbain en adoptant l’altimétrie de ses voisins, la couleur des façades accompagne cette volonté d’intégration. Cependant la présence d’arbres suspendus au-dessus de l’avenue Thiers et l’alternance des panneaux isolants annonce la particularité de ce projet. Une envie des architectes de concevoir les bureaux d’aujourd’hui. Des espaces de travail qui allient le respect de l’environnement et les apports naturels avec le confort de l’usager.

Afin d’atteindre de haute performances énergétiques, les architectes ont travaillé sur le système de ventilation qui a modelé les faux-plafonds. Les dalles en béton sont peintes et laissées apparentes en périphérie profitant ainsi des qualités d’inertie thermique de ce matériau. Le faux-plafond démarre seulement à moins de deux mètres du mur, bordé par un luminaire, il intègre un réseau de ventilation pour la récupération de l’air vicié et le rafraichissement de l’air. L’énergie produite par la surventilation nocturne est restituée la journée, le système est couplé avec des poutres froides. Son isolation par l’extérieur dissimulée sous les feuilles d’aluminium satiné permet de réduire les ponts thermiques, la consommation est de l’ordre de 58 kWhEP/m2/an.
