Le 20 mars dernier, la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, posait la première pierre de la Maison des étudiants de la francophonie à la Cité internationale universitaire de Paris. Le projet dessiné par l’agence Baumschlager Eberle Architectes se situe à côté de la Fondation de Chine dessinée par Coldefy & Associés, il totalise 300 studios qui seront livrés à la rentrée 2020 par Demathieu Bard Immobilier.
Contexte et implantation
La Cité Internationale Universitaire de Paris fêtera ses 100 ans en 2025, à cette occasion, un programme de densification a été lancé, il comprend la création de 10 nouveaux pavillons. La cité internationale se situe dans le 14e arrondissement de Paris sur un terrain de 34 hectares. On y retrouve des projets construits par Claude Parent, Willem Marinus Dudok ou encore Le Corbusier.
Le terrain choisi pour accueillir la maison de la Francophonie est commun à la Fondation de Chine précédemment cité et la future Maison de la Tunisie Habib Bourguiba, qui possède déjà une Maison de son pays ; au bord du périphérique parisien. Pour être précis, le bâtiment s’implante à l’angle de la rue du professeur Hyacinthe Vincent et du boulevard périphérique, au niveau de la Porte d’Orléans.
Une résidence au bord du périphérique parisien
L’infrastructure voisine pose un enjeu de taille, le bruit. Ainsi, le bâtiment s’impose comme une grande masse de béton face au périphérique, ce volume est légèrement plié avec une faille vitrée au niveau des circulations verticales.
Du côté du système structurel, les éléments porteurs ont été disposés de telle manière à pouvoir décloisonner les chambres afin de créer éventuellement des chambres doubles ou des collocations.
Une façade préfabriquée en béton
La façade sera constituée d’éléments préfabriqués en béton de teinte gris clair sablé, ils seront réalisés dans l’usine de Hanny. Les architectes de Baumschlager Eberle Architectes ont joué avec les retours des trumeaux pour créer une épaisseur variable de la façade et ainsi la dessiner. En tout, ce sont 2 800 m2 d’éléments de façade qui vont être fabriqués, le chantier quant à lui requiert 4 000 m3 de béton fourni par le centralier SFB et 240 tonnes d’acier. Du côté des menuiseries, elles seront en mélèze lasuré naturel et fournies par Daubigney.
Choix techniques et environnementaux
Interrogé par la rédaction d’Actuarchi, l’entreprise Demathieu Bard a précisé sur les questions de génie climatique : « Le chauffage du bâtiment est assuré via une chaufferie (chaudières) alimentée en gaz. Le chauffage de la salle polyvalente est réalisé grâce à des batteries chaudes qui réchauffent l’air soufflé via la CTA. La production d’eau chaude sanitaire est réalisée grâce à une pompe à chaleur autonome qui puise les calories des eaux grises du bâtiment pour produire l’eau chaude ».
Concernant la ventilation, elle est assurée par un système à double-flux. Pour conclure sur la partie la plus stratégique du projet, l’isolation. L’équipe de maîtrise d’œuvre a prévu du polystyrène expansé en sous-dalle pour les terre-plein. On retrouve également l’isolant en polystyrène expansé en isolation intérieur pour les étages à partir du R+2, en dessous, c’est un ensemble de demi still avec de la laine de verre qui est prévue. L’isolation en laine de verre est également posée en sous toiture.
- Surface de l’emprise au sol : 1 186 m2
- SHOT du bâtiment : 10 563 m2
- SHA : 7 670 m2